Extension réussie de l'observatoire sous-marin EMSO au large de Nice
Extension réussie de l’observatoire sous-marin EMSO au large de Nice
Une deuxième boîte de jonction sous-marine a été ajoutée à l’observatoire sous-marin EMSO-Nice et un instrument supplémentaire y a été connecté. La liaison entre ces composants en mer et les serveurs informatiques à terre a été établie avec succès.
L’opération double le nombre d'instruments connectables en le portant à douze. « Augmenter ainsi le potentiel de l’observatoire est important au moment où le projet EMSO-Link en offre l’accès à des équipes européennes » explique Xavier Bompais, ingénieur à RDT. « Cela permettra également d’intégrer les nouveaux instruments qui vont être développés puis déployés sur le site dans le cadre du projet ANR MODAL », ajoute Sébastien Garziglia, géotechnicien de l’unité Géosciences Marines.
L’observatoire est implanté par vingt mètres de fond, sur l’étroit plateau sédimentaire qui borde l’aéroport de Nice. « Cette zone est un laboratoire naturel pour l’étude des phénomènes de glissements sous-marins », précise Sébastien Garziglia. Il est constitué de deux stations sous-marines, reliées à la terre par un câble électro-optique de deux kilomètres. « Le câble assure à la fois l’alimentation électrique des instruments, leur communication avec des serveurs sur l’aéroport et leur configuration à distance », détaille Xavier Bompais, ingénieur de l’unité Recherches et développements technologiques.
Quatre instruments y sont connectés et transmettent leurs mesures en temps réel via internet : trois piézomètres et un sismomètre. Les premiers mesurent la pression dans les sédiments sur une profondeur de plusieurs mètres (jusqu’à trente mètres pour le plus récent). Le second mesure les mouvements du sol, notamment ceux provoqués par les séismes proches ou lointains.
Synoptique de l’observatoire EMSO-Nice
« L’ambition est de mieux comprendre les phénomènes de glissement de terrain et les facteurs qui les déclenchent, indique Sébastien Garziglia. On a déjà repéré plusieurs particularités intéressantes dans les signaux enregistrés par l’observatoire de Nice. »
Depuis un an, l’observatoire est intégré à l’infrastructure de recherche européenne EMSO (ERIC). Il entame sereinement sa troisième année de fonctionnement sans incident.
La mission s’est déroulée du 9 au 13 septembre 2017. Elle a mobilisé plusieurs agents Ifremer, principalement des unités RDT et GM. Le rapport est consultable sur Archimer.