L'Ifremer au service de la voile olympique française !

La voile, un sport très technologique

Tous les quatre ans, les dix séries olympiques de voile offrent à la France l’opportunité d’obtenir de nombreuses médailles, notre pays étant parmi les meilleurs dans ce sport. La voile est un sport très technologique où le matériel a une forte influence sur la performance des athlètes. L’impact de l’équipement est triple :

  • un impact direct des propriétés mécaniques intrinsèques sur la performance brute
  • un effet sur la nature des interactions homme/matériel
  • une influence sur la confiance de l’athlète en soi et en son équipement.

Pour les jeux de 2024, deux nouvelles épreuves feront leur apparition : le kitesurf et la course au large. De plus la planche à voile, comme le kitesurf, sera équipée d’un foil qui augmentera radicalement ses performances.

Du Carbone à l’Or Olympique !

Le projet « Du Carbone à l’Or Olympique » est né de l’initiative Sciences 2024 qui, en utilisant physique, mécanique et mathématiques, développe des solutions scientifiques innovantes en synergie avec le programme du Ministère des Sports « Performance 2024 », piloté par Claude Onesta.

Le projet rassemble des laboratoires avec un large spectre de compétences en mécanique des solides et des fluides pour couvrir les aspects cruciaux de la physique de la voile. Mais de manière beaucoup plus originale, il y associe une équipe spécialisée en ergonomie cognitive du sport tout en développant un lien fort avec la Fédération Française de Voile et l’Ecole Nationale de Voile avec son département de R&D. Les régatiers de très haut niveau intègrent subtilement des informations très nombreuses et très variées. Il s’agit ici de croiser l’ingénierie - l’optimisation physique du matériel - et les sciences cognitives pour renforcer la finesse d’analyse des marins, leur donner plus d’éléments objectifs dans leurs réglages et décisions sur l’eau.

« Du Carbone à l’Or Olympique » associe étroitement la Fédération Française de Voile à 6 partenaires scientifiques : l’ESPCI Paris (établissement porteur), L’Ecole Navale, l’Ecole Nationale de Voile et des Sports Nautiques, l’Université de Nantes, le laboratoire LadHyX (CNRS, Ecole Polytechnique), ainsi que l'Ifremer.

L'Ifremer au service de la voile olympique française !

A l’Ifremer, les foils des planches à voile, des kites surf et des catamarans et les mats des dériveurs passeront sur des bancs d’essai pour comprendre l’impact des structures sur les performances. De l’instrumentation embarquée sera également utilisée pour évaluer la dynamique des efforts auxquels sont soumis ailerons ou foils pendant la navigation. Car aux JO, tout se joue dans les détails.

« Les athlètes sont des super capteurs, mais aujourd’hui, leurs choix reposent trop souvent sur des sentiments. C’est notre rôle de scientifique de dépasser la psychologie et de faire un parallèle entre la réalité physique et leurs sensations » - Benoît Augier, responsable du bassin d’essai à l’Ifremer.

Dans ces disciplines, les matériels sont imposés. Or, les procédés de fabrication impliquent une grande disparité entre des pièces en théorie identiques. Dans la pratique, l’approche des athlètes pour choisir leur matériel de prédilection s’appuie principalement sur des sensations. Avec ses partenaires, l'Ifremer peut les guider vers l'équipement le plus efficient.