MoMARSAT 2013
MoMARSAT 2013 : vers une quatrième année d’observation continue de site hydrothermal pour EMSO-Açores, et une découverte...
La campagne MoMARSAT 2013 vient de s’achever sur la dorsale médio-atlantique au large des Açores, à bord du Pourquoi pas ? équipé du sous-marin Victor 6000. Elle a permis la maintenance annuelle de l’observatoire interdisciplinaire EMSO-Açores, installation qui fournit, en quasi temps-réel et en continu depuis 2010, des séries temporelles de mesures et d’images sur les processus hydrothermaux, tectoniques et volcaniques et sur les écosystèmes du site actif Lucky Strike.
La campagne MoMARSAT 2013 vient de s’achever sur la dorsale médio-atlantique au large des Açores, à bord du Pourquoi pas ? équipé du sous-marin Victor 6000. Elle a permis la maintenance annuelle de l’observatoire interdisciplinaire EMSO-Açores, installation qui fournit, en quasi temps-réel et en continu depuis 2010, des séries temporelles de mesures et d’images sur les processus hydrothermaux, tectoniques et volcaniques et sur les écosystèmes du site actif Lucky Strike.
L’observatoire est bâti autour d’une infrastructure d’acquisition et de transmission de données SEAMON/BOREL conçue par Ifremer-Edrome / RDT, au service d’instruments de mesure fournis par les équipes scientifiques partenaires du projet.
Les instruments connectés sont organisés en un nœud de géophysique d’une part, installé sur un ancien lac de lave (sismomètre à trois composantes, hydrophone pour l’activité sismique, deux sondes de pression pour la géodésie- coordination IPGP), et un nœud écologie observant la base de l’édifice Tour Eiffel d’autre part (caméra vidéo, analyseur de fer dissout et sondes de mesure d’oxygène / température sur un assemblage de modioles, turbidimètre- coordination Ifremer). Nouveauté sur ce dernier nœud, le module CISICS (Connected in-Situ Instrumented Colonization System), également conçu par Ifremer-Edrome, permet l’échantillonnage périodique de fluides pour la géo-microbiologie. En cas d’événement de température sur le fluide mesuré, un échantillonnage peut être déclenché à la demande depuis la terre. À ce réseau d’instruments connectés s’ajoute une série de capteurs autonomes placés sur la zone (sismomètres fond de mer, sondes de pression et de température dans des fumeurs, mouillage d’océanographie physique dans la colonne d’eau) et de substrats de colonisation. Enfin, pour compléter et renforcer les données temporelles, les campagnes annuelles permettent de continuer l’étude du site avec notamment la constitution d’une série temporelle sur la géochimie des fluides et sur l’écologie des différents sites actifs entourant le lac de lave.
Entre deux plongées de maintenance de l’observatoire, une exploration du sous-marin a permis la découverte d’une nouvelle source hydrothermale à 1,5 km à l’Est du groupe de sorties de fluides jusqu’ici connu à Lucky Strike. C’est un édifice de sulfures de plus de 10 m de haut, avec des fumeurs et des zones de sorties diffuses au sommet. Cette nouvelle source a été baptisée Capelinhos (petite chapelle en Portugais).
La mission, qui comptait 14 participants Ifremer-Edrome, était dirigée par Jérôme Blandin et Pierre-Marie Sarradin d’Ifremer-Edrome et Mathilde Cannat de l’Institut de Physique du Globe de Paris.
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EMSO-Açores est l’une des douze plateformes de l’infrastructure de recherche européenne EMSO (European Multidisciplinary Sea Observatory)
IC Ifremer-Edrome, Plouzané
CNRS - Institut de Physique du Globe de Paris
CNRS - Géosciences Environnement Toulouse
IMAR-DOP, Université des Açores, Horta, Portugal