Des matériaux plastiques plus résistants et plus durables à l’étude
Une série de tests de vieillissement a été menée par l’Ifremer sur des lignes d’ancrage d’éoliennes marines, une autre commence sur un bioplastique à base de maïs. Focus sur ces deux expérimentations à l’occasion d’un colloque européen sur le vieillissement des polymères en milieu marin, qui a lieu les 28 et 29 août à Brest.
Lignes d’ancrage en nylon amélioré pour les énergies marines renouvelables
Un cordage en nylon plus résistant a été mis au point et testé dans le cadre du projet Polyamoor (Ligne d’ancrage polyamide souple et durable pour les EMR), coordonné par France Energies Marines. L’orientation des fibres est modifiée, et elles sont couvertes d’un revêtement qui réduit leurs frottements. Les essais de vieillissement menés à Brest au laboratoire Comportement des structures en mer de l’Ifremer ont confirmé que la durée de vie de ce nouveau cordage nylon pouvait dépasser 20 ans, contre 2 ans actuellement.
L’enjeu est de pouvoir maintenir les flotteurs des éoliennes marines, implantées dans des zones à forte dynamique vu la faible profondeur d’eau.
Article scientifique plus complet à retrouver ici.
Matériau composite à base de maïs en cours de test
Les composites sont des plastiques renforcés par des fibres. Pour réduire leur impact sur l’environnement, une solution étudiée est d’utiliser des plastiques d’origine végétale. Ces biocomposites permettent de limiter les rejets de gaz à effet de serre, ils ont en outre une toxicité moindre et sont davantage recyclables.
Dans le cadre du projet européen Interreg SeaBioComp tout juste commencé, des essais de vieillissement vont là encore être menés par l’Ifremer sur un biocomposite à base de plastique de maïs, afin de s’assurer que sa résistance dans le temps est comparable aux matériaux d’origine pétrolière.
Coques de bateau, bouées, plateformes… Ces matériaux composites sont utilisés pour un grand nombre de structures solides en mer.